LE SARKOSHOW CHEZ BOUYGUES

Publié le par Séb

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Comme beaucoup de Français, j'ai assisté au "sarkoshow" sur la chaîne TF1 appartenant à Martin Bouygues ( ami proche du Président et parrain de Louis Sarkozy ) animé par la révérencieuse Laurence Ferrari puis à l'émission présentée par Jean-Pierre Pernot avec Sarkozy face à 11 Français. Je déclinerai cette article en plusieurs thèmes ( abordés dans l'interview au JT de 20h00 puis avec JP Pernot ):

LA MASCARADE PROGLIO LE BI-PATRON:

En ouverture, nous avons eu droit à l'éloge du copain Proglio, qui au lieu d'être inquité par le Président - pour son cumul de fonctions et donc de salaire chez Véolia et EDF - s'est vu élevé à l'échelon de sainteté, biographie à l'appui faisant oublier son double salaire provisoire, honteux et décalé de la réalité. Sarkozy croyant, dans un excès d'arrogance ultime, nous apprendre que Proglio était au Conseil de Surveillance depuis des années: le Président penserait-il que nous ne lisons que les Bidonchons ou bien nous prendrait-il pour des niais moyens ?
Ensuite, il concluait et se dérobait de l'épisode Proglio en s'aidant de la présentatrice et se demandant si indécence il aurait, en comparant le salaire de cette dernière ( estimé à 70 000 € mensuel hors primes liées à l'audience ) à celui d'un SMICard.


LES RETRAITES:

Le Président nous a ensuite rassuré en nous expliquant qu'il faudrait travailler plus longtemps pour sauver notre système de retraite, faire valoir ces droits à la retraite plus tard mais que celui-ci resterait un système par répartition et non par capitalisation.

Pour ma part, je me refuse à ces hypothèses et préférerait nettement que le Président se décide enfin  à procéder à l’élargissement de l’assiette des cotisations à la valeur ajoutée, à taxer les stocks-options et autres rémunérations non assujetties à l’alimentation du fonds de réserve des retraites mais pour cela il faudrait chagriner les plus riches et autres amis fréquentant le Fouquet's.

Sarkozy et l'UMP préfreront donc faire trimer les Français d'en bas ou du milieu ( dixit JP Raffarin ) plutôt que faire débourser ces nantis précédemment cités.
Et puis, apotéose sarkozienne: le montant des pensions ne chutera pas ( la droite l'ayant tout de même fait chuter de 20 % en dix ans à cause des lois Raffarin et Fillon ) -> on conçoit et on imagine mal comment il pourrait oser le faire ???
Inutile de vous le dire chers lecteurs, que mes banderoles et autres accessoires syndicalistes sont prêtes et affûtées.

LA VALEUR TRAVAIL:

Cette définition si chère au Président a été de nouveau explicité, les solutions - d'après lui -étant les suivantes:

- travailler plus pour gagner plus ( Les Français ont vu ce que cela avait donné: pour rappel avec la suppression de la demi heure de repos compensateur au delà de la 41ème heure et la défiscalisation des HS, une heure supplémentaire devient par conséquent moins honéreuse qu'une heure normale travaillée )
- ne pas partager le travail contrairement à que la Gauche proposait avec les 35 heures, le travail n'étant pas partageable d'après l'interviewé, ce qui est une hérésie puisque beaucoup de collègues syndicalistes que j'ai pu rencontré, m'ont affirmés haut et fort qu'au travers de cette crise, la plupart des directions reconnaissaient le bien fondé de l'ARTT .

 

LA CROISSANCE:

Là j'ai été bluffé par le niveau d'optimisme du Président et en même temps très inquiet par autant d'amateurisme: en substance, il nous a expliqué que la croissance allait revenir car les perspectives de croissance avaient doublé.

Oui vous avez bien lu, les perspectives : éléments plus qu'hypothétiques et aléatoires et d'autant plus inquiétants s'ils sont calculés par Lagarde qui nous annonçait en novembre 2008 que la crise était derrière nous et que la France n'était pas en situtation déflationnelle mais victime d'une croissance molle. Je pense que s'il on franchit le demi-point cette année cela tiendra du miracle pyrénéen et non de la bonne action gouvernementale.


L'EMISSION " PAROLES DE FRANCAIS "

11 Français: une infirmière, une jeune femme très diplômée en recherche d'emploi, un artisan retraité, un professeur, une ouvrière, une agricultrice, un ouvrier travaillant pour un sous-traitant automobile breton délégué CGT, un infographiste, un patron de PME de transports routiers, pardon pour ceux que j'oublie.

En préambule, l'ouvrier "CGTiste" a pris la parole rappellant au chef de l'Etat qu'en ce moment dans son entreprise il ne partageait pas le travail mais plutôt les licenciements. et visant - avec beaucoup de flegme et d'adresse- Sarkozy et son gouvernement  qui sont responsables de ce qu'il se passait dans le monde de l'automobile ( n'excluant pas dans sa démonstration le facteur "crise économique" ) avec l'abandon pur et simple de la politique industrielle française.


LA SUITE DEMAIN





Publié dans Coup de griffe

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